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Qu’il est doux de s’offrir à la fraîcheur du jour,
De se sentir aimé, et d’aimer à son tour.
Anne Brigaud. « À l’aurore »
Quel doux enchantement
À tes lèvres fermées,
Lorsque timidement
Les mots restent cachés.
Laisse toi deviner
À ta respiration,
Tes troublantes pensées
Mes sens enivreront.
Et je serai acquise
A toi abandonnée,
La passion est exquise
Quand elle est chuchotée…
Dans le jardin des souvenirs,
J’ai enterré tous mes chagrins,
Et au linceul de mes soupirs,
J’ai écrit ton nom à la main.
Puis j’ai refermé derrière moi,
La lourde porte de l’oubli,
Et sur le chemin en éclats,
Sans un bruit je suis repartie.
Loin du jardin des souvenirs…
Qu’importe la distance
Je veux encore rêver
Me saouler d’indécence
Le long de tes contrées
Je veux chercher ta mer
Et tes criques sauvages
Devenir un corsaire
Pour voler tes voyages
Et su tu veux de moi
Insoumise et fiévreuse
J’irai au creux de toi
Te faire l’amoureuse...
Je vois le petit jour dans le ciel de tes yeux
Brillant sous le rideau de tes paupières fines,
Et tes bras m’offrent un nid tendre et savoureux
Lorsque je me blottis contre ta peau nacrée.
L’océan est jaloux de nos vagues salées
Quand les perles d’amour se nuancent d’ambrine.
J’aimerais visiter tes songes solitaires,
Les peupler du désir de ma féminité,
Réchauffer tes silences en souffles murmurés,
Et t’entourer de ma silhouette légère.
Puis au jour renaissant les draps seraient froissés
De songes éphémères en rêves éveillés.
En vagues déferlantes, tu as marqué ma peau.
Tu as croqué mon corps de tes jolis fusains,
Mais ton regard d’azur aux nuages chagrins,
S’est posé sur mon âme sans trouver le repos.
J’offrirai à tes lèvres en douce volupté,
Mes seins de porcelaine par l’océan salés...
J’ai rêvé d’un nuage aux douceurs de l’aurore,
Le soleil y flânait comme pour le caresser,
Illuminant l’azur quand l’amour dort encore
Au tendre de nos peaux de plaisirs fatiguées.
J’ai rêvé d’un nuage à la douceur du ciel,
Et sur mes lèvres ouvertes les gouttes de ton miel...